|
Questions de Pratique

kriya
Yoga, Reiki, Sophrologie, Zen, Chamanisme, Qi Gong etc....
Quel est le mieux, le plus rapide, celui qui me conviendrait
le mieux?
Ce qui importe c'est le plaisir que vous allez en retirer,
si cela est une corvée, il faut changer. Donc
peut importe la méthode, c'est la motivation
qui détermine le résultât. Si vous pratiquez
avec une motivation extrinsèque, comme par exemple
pour être meilleur que le voisin, pour aller plus
vite que lui, quelque soit la discipline, elle n'apportera
qu'une évolution très limitée.
La
logique, le calcul et l'analyse, nous poussent à
comparer, à définir à l'avance
pour un effort donné, quel sera le résultât obtenu
et ainsi on se projette dans l'avenir. Cela appartient
à un des principes de la société
de consommation que nous appliquons tous. Certains utilisent
ce principe dans leur pratique de développement
personnel et viennent pour guérir de quelques
maux ou avec d'autres objectifs.
D'autres
viennent sans attente, sans connaissance philosophique,
sans recherche de pouvoir, ni rien de mystique. Ce qui
leur importe le plus, c'est d'avoir un professeur agréable
avec lequel ils se sentent bien et si en plus, le professeur
est drôle ce serait encore mieux !
La démarche dans ce cas-là n'est donc
plus commerciale, l'esprit n'est pas celui d'un consommateur,
il n'y a pas d'attente. On pourrait même dire
que ces personnes pratiquent pour rien et uniquement
pour le plaisir dans l'instant présent de la
pratique. C'est ce que l'on appelle une motivation intrinsèque.
Il faut donc apprendre à passer consciemment
d'un état d'esprit à l'autre. C'est un
des exercices du tai chi chuan.
La
foi que j'avais dans le geste et la précision
avec laquelle je devais l'exécuter, focalisaient
toute mon attention au point que j'en oubliais parfois
de regarder le modèle.
Même
si à l'époque ce mouvement était
dénué de sens, je l'exécutais fidèlement
dans une soumission totale aux consignes de mon professeur.
Quand
venait une correction, je rectifiais par rapport à
l'ancienne position et me demandais si avoir exécuté
aussi longtemps un mauvais mouvement ne pouvait pas
nuire. Le doute, l'inquiétude, le manque de confiance
en soi provoquent un stress et une peur. Il appartient
aux professeurs d'enseigner sans juger ni culpabiliser,
c'est à cela que l'on reconnaît un enseignement
de qualité.
Seul
ce qui a du sens pour moi au moment où je le
fais est juste.
C'est une question de bon sens, le meilleur moyen d'avoir
une réponse à cette question est de s'en
remetre aux sensations corporelles. Le corps sait mieux
que le mental ce qui est bon pour lui, il possède
ses propres capteurs et nous communique des informations
précieuses : Faisons-lui confiance. Cette écoute
et ce dialogue entre le mental et le corps, c'est déjà
du tai chi.
Certain élèves, après les cours
du soir, ont du mal à trouver le sommeil alors
que d'autres, d'ordinaire hyper actifs, finissent par
avoir du mal à se lever le matin.
La
raison en est que les hypers actifs, souvent déconnectés
des sensations intérieures par l'agitation excessive
du corps, de la parole et des pensées, accumulent
un épuisement qu'ils ne ressentent plus, si ce
n'est dans l'absence de sommeil et la difficulté
à ne rien faire.
D'autre
souvent plus introvertis, animés par des pensées
et des émotions contrariées et pesantes
ont du mal à se mettre en train pour leurs activités
quotidiennes.
Dans
ces deux cas, le tai chi va réequilibrer les
manques ou les excès. Celui qui a du mal a se
lever à cause et grâce au tai chi, ne fait
que récupérer du sommeil en retard, tandis
que l'autre, par la pratique du tai chi, a débloqué
des énergies qui stagnaient et se retrouve avec
plus de liberté d'agir et plus de légèreté,
c'est nouveau pour lui et souvent il ne sait pas quoi
en faire.
Au
bout d'un certain temps de pratique, il peut arriver
que des habitudes se mettent en place, des automatismes
au niveau des sensations intérieures, ou dans
la décision de pratiquer tel jour à telle
heure de façon répétée.
Il
devient difficile à ce moment-là de déterminer
si la pratique est issue d'un acte de la volonté
ou d'un élan intérieur.
Un
des meilleurs moyens pour savoir où l'on en est,
est de se poser la question du plaisir : suis-je mieux
quand je pratique ou pas ?
Investir
du temps et de l'argent dans des cours de développement
personnel sous-entend que l'on aura un retour de valeur
à plus ou moins long terme.
Intervient donc des notions de temps, d'objectifs, de
progrès, de mesures, de résultats, de
vitesse et cela est légitime pour un esprit pragmatique.
Par
chance, le tai chi chuan possède des points de
repères et des consignes très concrètes
qui permettent de déterminer dans le monde matériel,
les avancements et les difficultés dépassées.
Aussi,
il ne faut jamais perdre de vue, que ces notions restent
allégoriques, symboliques et ne sont que les
métaphores d'un réel avancement intérieur.
En
effet, il ne s'agit-là que d'un chemin que prend
la conscience pour réaliser ce qu'elle est déjà.
En
d'autres termes, l'être humain ne devrait pas
avoir à se préoccuper de développement
personnel. Tout juste devrait-il s'entretenir par une
activité qui le comble pour rester en bonne forme
physique et mentale. .
Dans de nombreuses écoles ont utilise la visualisation
voire l'induction de sensations étrangères
(hypnose et auto-hypnose) pour faciliter cette étape
qui est celle des pensées pendant la pratique.
Chez
l'être humain, les pensées surgissent du
néant et y retournent tout aussi vite. Ce flux
ne s'interrompt jamais. Par contre, il est tout à
fait possible de ne plus s'identifier aux pensées
qui défilent sous nos yeux et d'adopter une position
d'observateur.
Cet
exercice qui consiste à ne plus alimenter ce
dialogue intérieur par des associations d'idées
dualistes et empreintes de jugements est un véritable
jeu où observation et action se combinent pour
dirent "stop", cela n'est pas moi qui pense,
cela ne m'intéresse pas de juger et condamner
quoique ce soi, je préfère occuper mon
fauteuil d'observateur neutre et impartial.
Or,
le chemin pour regagner ce fauteuil de paix est celui
du ressenti. Le chemin des sensations internes a justement
ce mystérieux pouvoir de nous dissocier de nos
pensées parasites, c'est pour cela que le tai
chi est une voie royale vers la paix
Les sensations internes sont de l'ordre de la vie privée
de chacun d'entre nous. Personne n'a à vous dire
ce que vous devez ressentir. Il n'y a rien de plus personnel
et subjectif qu'un ressenti. Nous ne sommes pas des
machines, certains sont hyper sensibles d'autres peu
ou insensibles, ces états sont variables dans
le temps et l'interprétation d'un ressenti demande
de l'entraînement.
Chaleur,
froid, fourmillement, frémissement, lourdeur,
légèreté, picotements, battements,
sensation de mouvement, d'écoulement, de roulement,
de vide ou de plein, etc ...
Nous
considérons la visualisation et l'induction comme
un viol de la personne (si elle ne les 'a pas choisies
par elle-même) et laissons le pratiquant découvrir
par lui-même ce qui ne concerne que lui. Ce qu'il
ressentira ne sera alors ni une suggestion ni une auto-suggestion.
Ce sera sa propre vérité issue de sa seule
expérience. Ce qui apportera confiance en soi
et autonomie.
Bien
sûr, il y a le premier jour de pratique, puis
les années, puis on devient à son tour
professeur, peut-être. Ces différences
existent d'un point de vue linéaire.
Les
efforts, les progrès, la motivation, les objectifs,
créent une tension artificielle qui mène
tout droit au jugement qui lui est un piège pour
l'énergie.
Pour
cette raison, nous ne faisons aucune distinction en
tai chi, entre les pratiquants et nous-mêmes.
Nous
nous attachons à accueilir et considérer
le débutant comme l'ancien. De la même
façon, l'ancien ne peut s'attendre à aucune
faveur, reconnaissance ou évaluation particulière
de notre part.
L'avantage
de cette attitude est qu'il ne peut exister de distance
artificielle entre les individus et que chaque relation
est intime. Cela évite d'alimenter les complexes
d'infériorité ou de supériorité
créés par notre culture de la compétition.
L'évolution
en tai chi se fait en spirale vers l'intérieur
... C'est un autre point de vue.
La
lenteur permet de décomposer le mouvement en
de nombreux détails. l'attention se trouve ainsi
amenée simultanément en de nombreux points
du corps. Le mental saturé par de nombreuses
consignes fini par abandonner son rôle de contrôleur.
La lenteur permet de déceler les tensions très
rapidement. L'extrême lenteur alliée à
un effort physique permet de modifier la respiration
en l'allongeant et l'approfondissant sans que la volonté
n'intervienne. La lenteur permet de s'observer en détail
et de se corriger plus efficacement.
Et
par-dessus tout, la lenteur est utile pour que l'on
puisse regarder, écouter ou ressentir comment
circule l'energie grâce aux sensations internes.
Exemple : la prise de conscience que les mains ne bougent
presque plus et que c'est la taille qui fait tout bouger.
Le reste ne fait qu'accompagner le mouvement
Le
stress est issu des moments où l'on n'a pas eu
le loisir de se laisser aller à faire ce que
le corps, les émotions, les pensées, l'instinct
réclamaient. On s'est donc retenu. En ce retenant
des heures, des jours, voire des années, nous
créons des zones de bloquage et de stagnation
de l'énergie (les pensées et les émotions
sont de l'énergie), de là surgissent les
déséquilibres.
Par
la pratique du tai chi, l'individu fait le choix de
s'accorder un répit, de s'occuper et de penser
à lui-même d'une façon globale,
de se laisser aller, de laisser faire, de laisser agir
et de libérer ainsi ce qui a pu être bloqué.
Il
n'est pas utile de faire une récapitulation de
tout ce qui ne va pas, au contraire. L'écoute
doit juste se porter sur les sensations du corps, la
respiration par exemple.
Bien
sûr des pensés, des émotions douloureuses
ou des comportements bizarres peuvent surgir et même
endolorir le corps, cela est notre lot. Par l'expérience,
nous avons pu remarquer que certains sont pris de vertiges,
d'autres se mettent à pleurer ou à parler
de façon frénétique, les changements
sont nombreux et souvent très positifs.
Il
n'est pas nécessaire de comprendre les liens
de cause à effet, il est juste besoin de laisser
circuler l'énergie là où elle a
envie d'aller, de laisser faire.
Vous
pourrez vous amuser à noter les changements dans
votre vie au niveau du sommeil, de vos relations, de
vos pensées, de votre communication, de votre
santé.
|